ACCIDENT A1 - Reportage France 3

 

Le chauffard revenait d'une boîte de nuit de Cambrai avec près de 2g d'alcool dans le sang. Il a parcouru l'autoroute à contre sens sur une dizaine de kilomètre, évité plusieurs véhicules pour percuter et anéantir une famille. Bilan 5 morts dont le chauffard, un couple et deux des trois enfants. Alexis 9 ans est orphelin.

Les images témoignent de la violence du choc. Cela repose le problème de la responsabilité de l'entourage, comment dissuader de conduire une personne alcoolisée.

Maître Toulet avocat spécialisé des compagnies d'assurances explique qu'il n'est pas possible de préjuger de son alcoolémie ou de celle des autres. "Dans les bars et les boîtes, on va et on vient, comment estimer l'alcoolémie d'une personne? De plus,  Il n'existe pas dans le droit français d'obligation de délation dans ce cas".

La journaliste rappelle l'affaire des époux Freys qui ont été accusés de pas avoir tenté tous les moyens d'empêcher à un ami ivre de reprendre le volant qui, plus tard, dans la même situation de contresens sur autoroute avait tué 4 personnes.

Mme Freys avait elle-même été accidentée par une personne alcoolisée et avait perdu l'usage de ses jambes.

Le triste ballet des corps que l'on emmène sur des civières continuera tant que des mesures fortes ne seront pas prises à l'égard des personnes qui s'aperçoivent de l'incapacité à conduire un véhicule et qui se taisent.

Me Toulet se trompe, il ne s'agit pas de délation dans ce cas. C'est de la mise en garde de personnes en danger. On doit prévenir la police non pas pour faire constater une infraction ou un délit mais pour prévenir un accident. C'est tout à fait différent.  On ne cherche pas à sanctionner la personne qui conduit, on veut l'empêcher de se faire mal ou de faire mal à autrui. Si la personne est sanctionnée, cela doit rester du domaine de la police et ne pas entrer en considération dans ce cas.

Hervé DIZY

Président LCVR 59-62

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